C’est lors de son mariage en 1952 que Robert Masson découvre le village de Sardières, en Haute Maurienne, d’où son épouse est originaire. Lui est parisien, et c’est en venant passer ses vacances d’été et d’hiver chez sa belle-famille qu’il assiste aux travaux des paysans. L’été, il voit la coupe du foin à la faux, les ballots de foin de 300 kilos faits à la main, redescendus des champs par un mulet. L’hiver, le village est isolé du monde par les neiges et les familles vivent de leurs réserves. L’Etoile des Alpes, petit camion de ravitaillement, et le boulanger passent régulièrement pour vendre leurs produits aux habitants.

Sur dix années, Robert Masson a été le témoin de ces modes de vie. En filmant, il avait le sentiment de voir quelque chose « d’ethnographique, […] qu’on ne referait plus. Et maintenant, dit-il, effectivement on fait les choses à la machine ».

Ses films permettent de ne pas oublier comment ont travaillé nos grands-parents.