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Les origines de la construction
À 1291 mètres d'altitude, le Mont-Veyrier offre depuis toujours une vue magnifique sur le lac d’Annecy. Au début du XIXe siècle, Léon Laydernier, propriétaire de la banque éponyme, désire rendre ce point de vue accessible à tous. Le rôle de Léon Laydernier dans le développement touristique et industriel du bassin annécien est déjà considérable à cette époque : il est à l’origine de la construction du tramway Annecy-Thônes, de l’hôtel Beau-Rivage et de la Société des Forces du Fier.
À la fin des années 1920, il a alors l’idée de construire un téléphérique permettant d’atteindre le sommet du Mont-Veyrier depuis la commune de Veyrier-du-Lac, ainsi qu’un salon de thé à l’arrivée pour accueillir les voyageurs. À cette époque, les transports aériens par câble porteurs se développent déjà considérablement en Haute-Savoie avec l'essor du tourisme de masse annoncé par la démocratisation des congés payés.
C’est Auguste Fournier, constructeur du téléphérique du Salève à Genève, qui sera chargé de la réalisation du projet dès 1931.
Le succès du Téléphérique
Le Téléphérique est inauguré le dimanche 29 juillet 1934 et devient rapidement la nouvelle attraction touristique de la région, tant pour les annéciens que pour les touristes de passage. Il est l’objet de deux records : celui de la plus grande portée de câble jamais atteinte (1525 m) et de celui du plus grand dénivelé sans pylône intermédiaire (808 m). En 1948, le Téléphérique est emprunté par près de 70 000 personnes, transportées grâce à ses deux cabines d’une capacité de 25 voyageurs chacune. L’installation leur permet de rejoindre le sommet du Mont- Veyrier en seulement 7 minutes. Elle est la quatrième plus fréquentée du département de Haute-Savoie après l’Aiguille du Midi, le Brévent et Roche Brune.
En novembre 1935, Auguste Fournier cède le Téléphérique à « la Compagnie des Bateaux à Vapeur sur le lac d’Annecy » dont le président n’est autre que Léon Laydernier. L’installation est intégrée aux circuits de navigation des bateaux touristiques sur le lac, ainsi agrémentés d’une envolée vers les cimes. Dès l’avant Seconde Guerre Mondiale, le Téléphérique est un vrai succès : il circule de 5h à 23h et transporte en moyenne 800 personnes par jour. Léon Laydernier décide alors de transformer le modeste salon de thé de la gare d’arrivée en refuge-hôtel de 12 chambres pour accueillir la clientèle touristique bourgeoise.
La transformation du bâtiment historique en Cinémathèque des Pays de Savoie et de l'Ain
Dans les années 1980, le Téléphérique doit être remis aux normes, mais les travaux représentent une somme trop importante. C’est donc après 50 ans d’exploitation et le transport de plus de 2 millions de passagers que le Téléphérique cesse son activité. En 1988, le matériel est démonté pour des raisons de sécurité et l’installation est cédée pour un franc symbolique à la commune de Veyrier-du-Lac.
Le bâtiment est ensuite laissé à l’abandon, la démolition du Téléphérique est confiée à la Société Marseillaise de Démolition qui détruira les 315 m3 de béton armé en 2001.
Depuis juillet 2014, la gare de départ accueille l’équipe de la Cinémathèque des Pays de Savoie et de l’Ain, qui collecte, conserve et valorise le patrimoine audiovisuel amateur de la région.
Bibliographie :
Du rail au câble. A l'assaut de la montagne (1860-1940) - Collectif, sous la direction d'Hélène Viallet (1994)
Panorama unique au monde, Histoire du téléphérique de Veyrier-du-Lac d’Annecy,Association Veyrier Patrimoine, 2013
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