En 1951, Raymond Lacroix arrive à Yvoire pour prendre le poste d’instituteur de la « grande école », c’est à-dire des Classes préparatoires au Certificat d’Études.

Passionné de cinéma amateur, il achète avec le Sou des Ecoles une caméra. Initialement achetée pour ses activités pédagogiques, sa caméra sortira vite de sa classe pour parcourir les rues.

Pendant près de 10 ans, avec le même attachement et la même rigueur, Raymond Lacroix filme le quotidien de ce village médiéval au fil des saisons, souvent à la fenêtre de son logement de fonction, poste d’observation discret. Des mariages aux fêtes religieuses en passant par activités agricoles ou lacustres ou les hivers rigoureux, rien ne lui échappe.
Afin de financer l’achat de pellicule, il organisait des projections payantes l’hiver pour un public conquit d’avance qui était encore peu familier du cinéma à l'époque !

Son regard tendre est aujourd'hui un témoignage unique et précieux d'une époque révolue.