Ce film tient à témoigner de deux métiers savoyards et montagnards dont la façon de faire disparait peu à peu. Dans le village d'Arêches dans le Beaufortain, on voit un maréchal-ferrant en plein travail. La deuxième et majeure partie du film suit une famille d'alpagistes vivant à plus de 2 000 mètres d'altitude, de la traite de vaches tarines dans un champs jusqu'au retour à la ferme, accompagnée du mulet portant les bidons remplis de lait.
Voix off écrite et dite par l'auteur du film :
"A quelques mètres d'Albertville, en plein milieu du Beaufortain, le petit village d'Arêches vit encore au rythme des saisons. Le savoyard accoutumé au rudes travaux quotidiens est resté proche de la nature. Le maréchal-ferrant est devenu l'artisan représentant une profession du passé, mais là-haut dans la montagne un autre métier se meurt. Il ne sont plus qu'une douzaine de famille à vivre dans les alpages.
Le tintement de la cloche est le seul lien qui relie l'alpagiste avec les gens du village. Chaque jour le montagnard veille sur son troupeau et par tous les temps, il parcourt les sentiers. Rien ne l'arrête, ni vent, ni orage. La vie est dure à 2 000 mètres d'altitude. Parfois il devra redescendre lorsque de brutes changement de température transforme la pluie en neige.
L'alpagiste vit avec sa famille souvent à plusieurs heures de marche du village. Son isolement lui confère une stature que l'homme de la ville ne saisit pas toujours.
Pendant plusieurs heures, chaque jour, ce montagnard parcourt les alpages avec sa mule pour redescendre le lait de la traite. La coopérative locale prendra se précieux liquide pour le transformer quelques heures plus tard en beaufort.
L'homme est seul. Il est face à tous les dangers. Il ne veut pas quitter la montagne, sa montagne qui l'a vu naître. L'homme est seul, amoureux de chaque fleurs, épris de liberté. L'homme est seul, il est heureux. Il vit aujourd'hui et pour très peu de temps encore des journées d'autrefois. "