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Synopsis
La vie d’ABE Hiromi [阿部裕美], habitante de la commune de Rikuzentakata dévastée par les eaux a été bouleversée par le tsunami qui a frappé la côte est du Japon le 11 mars 2011. Après la catastrophe, de nombreuses stations de radio locales voient le jour afin de fournir un soutien psychologique et des informations sur la reconstruction aux populations locales. Dès la création de Rikuzentakata saigai FM [陸前高田災害FM], ABE Hiromi s’investit comme animatrice radio, recueillant la parole des sinistrés durant plus de trois ans et demi. La caméra de KOMORI Haruka la suit avec une grande délicatesse. Film sur la parole, la transmission de la mémoire collective et le besoin de sociabilité, Écouter le ciel ajoute à l’édifice mémoriel des rescapés une pierre indispensable face à l’oubli et à la transformation du paysage qui, à mesure de l’avancement des travaux monumentaux d’élévation du sol, érode les mémoires.
La réalisatrice
KOMORI Haruka [小森はるか] est née dans le département de Shizuoka et diplômée en arts intermédia des Beaux-Arts de Tokyo, ainsi que de la Film School of Tokyo. Au cours de ses études elle réalise quelques courts-métrages dont The Place Named (2012). Après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, elle s’engage comme bénévole dans l’aide aux populations sinistrées. Elle se rend dans la région du Tōhoku en compagnie de la peintre et écrivaine SEO Natsumi [瀬尾夏美]. Ensemble, elles s’installent dans la commune de Rikuzentakata afin de poursuivre un travail de création basé sur l’enregistrement de paysages et de témoignages de ses habitants. Elles co-réalisent ainsi des installations telles que Under the Wave, On the Ground (2014). En 2015, elles déménagent à Sendai, la ville principale de la région et fondent l’association artistique NOOK, afin de travailler sur la transmission de la mémoire. En 2017, KOMORI Haruka réalise son premier long-métrage, Trace of Breath, qui remporte le prix du Jury de la 12e édition du festival Kinotayo (Paris). Écouter le ciel (2018) est son deuxième long-métrage documentaire. Elle vient de co-réaliser La ville en deux strates [Nijū no machi / kōtaichi no uta o amu 二重のまち/交代地のうたを編む], primé lors du festival Sheffield DocFest 2021 et sélectionné pour la 15e édition du festival Kinotayo.
Autour de la projection
La séance sera suivie d’un échange avec Charlotte Lamotte, anthropologue et spécialiste du Japon, enseignante à l’université de Grenoble-Alpes, et Dimitri Ianni, programmateur et spécialiste du cinéma japonais contemporain.
Ce cycle de projections-débats est organisé avec le soutien de la Cinémathèque du Documentaire.
Avec le soutien de :
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Mécènat
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Le Téléphérique
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