Ce documentaire illustre parfaitement les conséquences démographiques et urbaines de l'installation d'une usine dans une petite ville au fond d'une vallée savoyarde : Ugine.
On suit tout d'abord André Métral, un ouvrier de la fin de sa journée de travail à l'usine des Fontaines d'Ugine jusqu'à sa ferme. Le spectateur passe alors de la vie de la ville à la vie rurale. Des plans aériens traversent la vallée des usines des Fontaines, en passant par le centre ville, jusqu'aux hameaux dans les hauteurs.
On voit André Métral en train de travailler en tant que conducteur d'engin. Interviewé dans sa salle à manger, il raconte son quotidien entre son travail à l'usine et à la ferme l'après-midi.
On découvre les rues du bourg, le crédit agricole de la Savoie et autres commerces.
La voix off revient sur l'histoire d'Ugine, le phénomène d'exil à la fin du XIXe siècle et de repopulation actuelle avec l'implantation de l'usine qui emploie plus de 4 000 salariés. Ce phénomène a nécessité la construction de nouveaux logements, comme le phalanstère en 1910, la cité des glaciers en 1946 et à de nombreuses demeures pour permettre au personnel d'accéder à la propriété. De nouveaux quartiers remplacent la campagne qui séparait le bourg et l'usine des Fontaines.
On se concentre ensuite sur l'activité de la plus grande usine française d'électrométallurgie et sur sa production d'acier exportée dans les cinq continents. Des trains transportant des travailleurs ou matériaux pénètrent directement dans les ateliers. Des plans aériens permettent de voir l'étendue des usines dans un décor enneigé.
La voix off explique les différents travaux d'aménagement réalisés afin de rendre ce territoire utilisable : rehaussement du sol pour éviter des inondations de la rivière d'Arly, l'installation de la centrale aux gorges qui fourni de l'énergie.
L'approvisionnement des matières premières se fait par voie terrestre.
16:10 Le maire expose les problèmes causés par l'augmentation en continue de la population d'Ugine, qui a quintuplé ces soixante dernières années. Il évoque la construction d'établissements scolaires, sportifs, sociaux et culturels. Il met en garde des dangers d'une économie reposant sur une seule entreprise industrielle, dont l'activité peut se révéler aléatoire. Le nombre d'emploi tend à se stabiliser alors que le nombre de personnes arrivant sur le marché du travail augmente. Il expose la concurrence européenne et les distances jouant en leur défaveur, et la nécessité d'ouvrir de nouveaux débouchés en attirant des entreprises industrielles variées qui profiteront de conditions d'installation avantageuses.