Revox A77

La Cinémathèque des Pays de Savoie et de l'Ain possède un Revox A77 Mark III, produit entre 1971 et 1974, servant à numériser les bandes audio 1/4" (6,25mm).  Je deviens tout chose lorsqu'on me demande ce que dégage cet appareil : ses touches que l'on enfonce avec force, les cliquetis émis par sa mécanique robuste, son aspect sobre et même son poids respirent la qualité et la perfection. Utiliser un Revox A77 c'est être face à un monument qui ne bougera pas d'un iota face aux violents assauts des plus impitoyables ennemis des archives que sont le temps et l'usure.
____

Pierre Bouchut

Pour la première fois, un magnétophone destiné au marché amateur avait des têtes d'enregistrement professionnelles entièrement métalliques. L'électronique complète "à semi-conducteurs" était montée sur des circuits imprimés enfichables, ce qui rend très aisée la maintenance. Les boutons-poussoirs et la commande avec des relais permettaient non seulement de contrôler à distance toutes les fonctions, mais aussi de protéger électriquement les opérations incorrectes. L'A77 comprend des VU-mètres calibrés, un interrupteur de fin de bande photoélectrique, un compteur à quatre positions et une sortie casque stéréo contrôlable. Il comprend également des moteurs enrouleurs qui pouvaient être débrayés, un bouton de coupe spécial pour l'épissure de bande ainsi qu'une large gamme d'options disponibles. Un manuel d'utilisation complet et illustré, le "livret rouge" est rapidement devenu un manuel de référence pour les ingénieurs du son en herbe.
___

Texte issu du site Revox.com (anglais) >>>
 

Philips EL-3586

Ce lecteur-enregistreur est alimenté grâce à six grosses piles D (anciennement LR20), et possède un élégant micro encastré et détachable dans le corps de l'appareil. Son design, typique de la marque Philips de cette époque, est épuré et facile d'utilisation. Mais que signifie la mention "all transistor" inscrite sur la façade de cet appareil ? Voici quelques éclairages.

“Au début des années cinquante, on a lancé sur le marché les premiers magnétophones destinés à l’ensemble de la population. En les comparant aux magnétophones modernes, on remarque leur apparence assez étrange. Il fallait les brancher généralement à un récepteur radio, car ils n’avaient pas leur propre amplificateur. Pour pouvoir réaliser un enregistrement, on ne pouvait pas brancher simplement un microphone au magnétophone : il fallait utiliser un amplificateur spécial pour microphone. Lorsqu’on équipa les magnétophones pour particuliers d’amplificateurs incorporés, on fit un grand pas en avant. [...] L’essor de l’industrie des magnétophones est dû à l’invention des transistors. La partie électrique des appareils a pu être réduite et leur exploitation est devenue plus économique” (1)

“Il [le transistor] a les mêmes fonctions de commutation et d'amplification que la triode, sans son enveloppe de verre fragile et sans ses inconvénients (gourmande en puissance et chauffant facilement) [...] De nombreux appareils aujourd'hui nous seraient inconnus sans le transistor. Un magnétoscope serait huit fois plus volumineux et un ordinateur occuperait toute une pièce” (2)

(1) Encyclopédie illustrée de l’image et du son, éditions Gründ, 1980
(2) Dictionnaire complet des grandes inventions, éditions Gallimard, 2001

____

Infos & détails
Fabriqué dans le milieu des années 1960
Alimenté par six piles D (anciennement LR20)
Poignée amovible, capot de protection translucide, micro encastré et détachable

Utilisateur & déposant : Sœurs de La Croix de Chavanod

Ce lecteur enregistreur ainsi qu’un projecteur 16 mm Hortson portatif étaient utilisés à la Maison du Grand Pré à Chavanod pour des projections dédiées à la formation des Sœurs.

Vidéo Youtube montrant ce magnétophone en fonctionnement >>>

 

Également appelé "lampe". On le qualifie de triode lorsqu'il possède trois "pattes", de pentode lorsqu'il en possède cinq, etc... Il va être détrôné à partir des années 1950-60 par le transistor. Il est toujours utilisé  dans le domaine des hautes fréquences et dans le matériel destiné aux audiophiles.

[suite à la page suivante]
 

Composant fondamental et très courant des appareils électroniques depuis les années 1950-60. Au centre de la photo, le composant noir à trois "pattes", est un des nombreux transistors présents sur l'une des cartes électroniques d'un magnétoscope de la cinémathèque.
____

Pierre Bouchut

Sanyo M-26

L'enregistreur Sanyo M-26 possède une sortie casque, une entrée micro et une entrée ligne, il fonctionne avec cinq piles et ne possède que les fonctions essentielles. Cet appareil sera parfait pour le preneur de son ou reporter amateur. Le M-26 se dégaine en quelques secondes et la praticité du format cassette vous fera oublier bien vite les fastidieuses bandes 6,25mm.
____

Infos et détails
Fabriqué à la fin des années 1960

Alimentation externe ou avec cinq piles D (anciennement LR20)
Entrées micro et auxiliaire, sortie casque
VU-mètre combinant niveau de batterie et niveau audio

Philips VR-485

A première vue, rien d'exceptionnel n'émane de ce magnétoscope très basique. Pourtant il évoque mille et une choses pour celles ou ceux qui se sont déjà laissés charmer par les mentions “rembobinage turbo” ou “Showview”.

Datant de 1998, année de l’arrivée du DVD en France, ce magnétoscope peu cher de milieu de gamme a l’énorme avantage d’être très simplifié et automatisé .
Vous pouvez - entre autres - lancer un nettoyage des têtes de lecture par un double appui sur la touche Lecture, ajuster le suivi de piste (tracking) automatique avec la télécommande, puiser les réglages de chaînes dans le téléviseur via la connectique Péritel (fonction Follow TV), enregistrer un film sans avoir à programmer l’heure et la chaîne grâce au code Showview présent dans les programmes TV, et lancer immédiatement l'enregistrement de ce que vous regardez même si l’appareil est en veille .

Beaucoup de fonctions automatiques, peu de boutons, pas d’affichage surchargé et un design rassurant. Le VR-485 est fait pour celles et ceux voulant avoir un appareil qui va droit au but. Face à la déferlante du DVD qui pointe à l'horizon, les dernières armes de la vénérable VHS sont la maturité de ses technologies et l’attractivité de son prix.
____

Pierre Bouchut

Fabriqué en 1998

Compatible PAL et SECAM, lecture NTSC possible sur TV compatible 60 Hz
Enregistrement SP/LP
Quatre têtes de lecture

Deux prises Péritel + entrée/sortie antenne
Fonctions Showview, Follow TV et Direct Record
Fonctions de tracking automatique
Nettoyage des têtes intégré
Index des bandes et indication de position de bande
Rembobinage haute vitesse
Estimation à la volée du temps restant sur la bande