Emel, marque française fondée par un couple d’américains, a produit une douzaine de modèles entre 1933 et 1961. Toutes leurs caméras possèdent cette forme compacte tout en rondeurs.
L’exemplaire présenté ici accuse le poids des années, lorsqu’on le prend en main on croit tenir un vieil étourneau sonné par le choc qu’il vient d’avoir avec une baie vitrée. Il est petit, très mignon et a perdu quelques plumes. Mais donnez-lui quelques heures (ou quelques tours de clé) et il vous montrera qu’il a encore de bons restes.
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Pierre Bouchut
Fabriquée entre 1946 et 1958
Cadences : 6, 16, 24, 48 et 64 i/s
1,3 kg à vide
Visée directe avec correcteur de parallaxe (appellation-maison : "Ampliviseur")
Objectifs en tourelle
Collection Claude Bataille
Utilisateur : Jean Lamy, ingénieur chimiste
Pour être honnête, lorsque j'ai découvert cette Movikon 8, je l'ai prise pour un appareil photo vieillot. Ô Louis & Auguste, Charles & Émile, Stan & Oliver, divins duos de la cinématographie, je vous implore d’être cléments envers moi, votre humble serviteur, d'avoir confondu une ingénieuse caméra avec un appareil photo basique !
L’aspect extérieur des caméras amateures ressemble bien souvent à un cockpit de fusée, avec ses boutons et ses tas d’indicateurs. Ici, ce n’est pas le cas. Avec son aspect rassurant et sa forme parfaitement adaptée à la main, la Movikon 8 est un petit bijou de conception. Les deux seuls boutons tombent naturellement sous chaque index. Le bouton de droite, le déclencheur, se laisse glisser vers l’extérieur, et on se surprend très vite à utiliser cette caméra de la seule main droite.
Comme souvent, la beauté, la vraie, se trouve à l’intérieur. Regardez ci-contre le diagramme au fond du capot montrant le chemin qu’emprunte le film. Möbius & Listing n'auraient pas imaginé de plus beau tracé.
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Pierre Bouchut
Fabriquée à partir de 1956
Cadence : 16 i/s + image par image (de 8 à 48 i/s à partir de 1957)
1 kg à vide
Exposition manuelle
Mise au point manuelle
Déposante : Hélène Frydlender
Le double 8mm, est une pellicule de 16 mm que l’on expose une fois d’un côté, puis une fois de l’autre, puis que l’on coupe en deux dans le sens de la longueur lors de son développement afin d’obtenir deux pellicules de 8mm.
Ce système fait faire des économies d’échelle au fabricant de pellicule (le 8 et le 16 utilisent la même pellicule). Le cinéaste quant à lui doit bien faire attention lors du retournement du bobinot. Exposer deux fois un même côté, est une erreur courante.
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Pierre Bouchut
Contrairement à la majorité des appareils montrés dans cette exposition, cette caméra ne fonctionne plus. Elle est figée. L’oxydation semble avoir eu raison de ses entrailles mécaniques. Cette 88C est comme une belle pierre trouvée en bord de plage, qui attire l’œil immédiatement. Pour la plupart des gens elle n’est qu’une vulgaire breloque. Pour celui ou celle qui sait se laisser embarquer, elle est une formidable émeraude venue d'un autre temps. Elle a traversé les tempêtes et les années pour échouer là, devant nos pieds. Même rouillée, une caméra de par la technique précise et géniale qu'elle abrite, est toujours un joyau.
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Pierre Bouchut
Fabriquée dans le milieu des années 1950
Cadences : 8, 16, 24 et 48 i/s
0,75 kg à vide
Mise au point manuelle
Exposition manuelle
Visée directe
Utilisateur : Jacques Guret, gérant d'une épicerie à Lyon
Déposant : Michel Guret, fils de Jacques Guret
Cette caméra apparue en 1959 m'a été offerte par un ami collectionneur en échange d'autre matériel. Une grande surprise pour moi qui ne la connaissait pas. Avec ses trois objectifs synchronisés sur glissière et le viseur tri-focale, cette caméra en fonte d'aluminium à un "look" original qui ne laisse pas indifférent. Format double 8 avec des bobines de 7,5m, remontoir à ressort et compteur en mètres et en pieds, cette caméra est pour moi une pièce particulière de ma collection.
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Jean-Claude Marcelli
Fabriquée à partir 1959
Cadences : 8, 16, 24, 32 et 64 i/s
1,6 kg à vide
Triple objectif
Viseur tri-focale
Déposant : Jean-Claude Marcelli