La famille Pathé Baby

Dès les débuts du cinéma, plusieurs fabricants se disputent le marché des amateurs dans une course à la réduction : celle du format et des prix.

En 1898 les Anglais lancent le Birtac, caméra réversible qui utilise un format de 17,5 mm (35 mm coupé en deux) avec une rangée de perforations. Puis le Biokam, à la fois caméra et projecteur, qui utilise la même largeur de film mais avec une perforation centrale. En 1900 le Minographe et son film de 20 mm avec un système d’encoches voit le jour, alors que Gaumont sort le Chrono de poche et son film de 15 mm à perforation centrale. Charles Pathé entre dans la course  en 1912 avec le Pathé Kok, format de 28 mm sur pellicule "de sécurité" ininflammable. Ce format toujours trop cher ne  touche que les amateurs les plus aisés.

C’est le brevet déposé le 21 février par Pathé Cinéma sous le nom de "Cinématographe Jouet" qui va l’emporter. Et à Noël 1922, le premier projecteur Pathé Baby, fabriqué par Victor Continsousa, est commercialisé avec tout un catalogue de films Pathé Baby au format 9,5 mm. Le Cinéma chez soi est né et selon les catalogues et publicités d’époque, il est si "simple, robuste et sans danger" que même un enfant pourrait le manœuvrer.

Le premier modèle de Pathé Baby, le modèle A est vendu 275 francs (312 €), sa fabrication et son utilisation sont d’une grande simplicité : le film d’une longueur de 9 m contenu dans sa cassette métallique se charge facilement, un seul sens est possible. Pas de bobine réceptrice, mais un carter récepteur dans lequel le film s’enroule tout seul. En fin de projection, le film reste attaché à sa cassette, il n’y a plus qu’à rembobiner. Un système d’encoches permet l’arrêt automatique sur les titres et intertitres allongeant ainsi la durée de projection à moindre coût.

Fort de ce succès, Charles Pathé sort la caméra Pathé Baby en 1923, la panoplie du cinéaste amateur est ainsi complète mais c’est sans compter les multiples évolutions et les nombreux accessoires que la société Pathé Baby va développer dans les années suivantes.

Les différents modèles : 1922 modèle A, 1924 modèle C, 1925 modèle D, 1926 modèle E, 1929 modèle G, 1930 modèle G2. Évolutions et accessoires : 1924 carters de 20 mètres et motorisation, le Baby Color (disque qui se fixe à l’avant et permet de teinter la projection en cinq couleurs), 1925 cône d’agrandissement de l’image, 1926 dispositif dit "Super Baby" pour l’adaptation de bobines de 100 mètres avec rembobinage motorisé, 1928 bobines de 120 mètres, 1929 rembobinage automatique. Les projecteurs Pathé KID en 1929, Super KID en 1931, Pathé LUX en 1931, Pathé Type B en 1933, Pathé REX en 1935, Pathé en VOX en 1937 (premier sonore de Pathé), Pathé Type H ou Pathé "38" en 1938, etc... succéderont ensuite à l’incontournable Pathé Baby.

Après la seconde guerre mondiale Pathé élargira encore son offre avec les modèles Webo, Joinville, Marignan, etc...
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Margot Lestien

1922

Le premier et le plus rudimentaire des Pathé Baby

Caractéristiques
Entrainement à une griffe sans débiteur ni bobine réceptrice. Poignée de manivelle en métal sphérique (plate à partir du modèle D). Système automatique d'arrêt sur image pour titres et vues fixes. Décalcomanie Pathé Baby, ensuite remplacée par une plaque de cuivre en relief. Cassette métallique contenant 9 mètres de film.
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Collection Claude Bataille

 

1929

"Ce nouveau modèle de projecteur Pathé est d’un prix tellement bas qu’il donne à tous la possibilité de faire du cinéma chez soi. Il est d’une construction robuste mais simplifiée et permet d’obtenir des résultats comparables à ceux du Pathé-Baby." Catalogue Tiranty 1932

Caractéristiques
Projecteur à manivelle muet. Entrainement par deux griffes. Cassette métallique contenant 9 mètres de film.
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Collection Claude Bataille

Notice en ligne sur le site Cinematographes.Free.Fr >>>

1930

Le plus perfectionné des Pathé Baby

Caractéristiques
Entrainement par double griffe. Cassette métallique contenant 20 mètres de film, ou bobines de 100 mètres. Objectif de 26mm avec mise au point par vis micrométrique. Verrouillage du couloir par loquet à pression.
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Déposante : Odette Pelletier

Odette Pelletier nous a confié le projecteur de son beau-père Charles Pelletier, dentiste à Paris. Il a filmé sa famille en 9,5 mm dans les années 1930.

1953

En découvrant chez un ami ce projecteur marqué du sigle Pathé-Baby, Claude Bataille pense d'abord avoir mis la main sur une perle rare. Pas de marque de fabricant, ni de numéro de série apparent : serait-ce un prototype ? Comme le révèle son article du n° 19 de la revue CinéScopie, le Pathé-Baby "53" a été mentionné par d'autres experts du 9,5 mm. Rappelant les Pathé Joinville et Pathé Webo, Il reste certainement le dernier projecteur à porter l'emblème Pathé-Baby.

Caractéristiques
Projecteur 9,5mm muet,  type valise. Entrainement à double griffe. Chargement facile. Bras démontables en tôle emboutie. Bobines jusqu'à 240 mètres avec bobine réceptrice "pendante".
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Collection Claude Bataille

 

Claude Bataille a été directeur de MJC à Annecy et Saint Martin d’Hères, où il a pu initier les jeunes au cinéma d’animation et à l’histoire du cinéma. Il devient collectionneur "à l’insu de son plein gré" avec l’acquisition d’un premier projecteur Pathé-Baby Super. De bricolage en restaurations pour dépanner des amis, il développe sa collection et sa connaissance de tous ces appareils divers et variés. Il se lance dans la fabrication de lanternes magiques, de praxinoscopes, kinétoscopes et conçoit des malles pédagogiques et des expositions. Sa fille a aujourd’hui pris le relais avec son association Praximage. Claude est un des membres fondateurs de la Cinémathèque des Pays de Savoie et de l'Ain et quantité de nos appareils ont pu revivre grâce à lui.

Ci-dessous, extrait vidéo du film "Montreurs de magie" réalisé par Thierry Nouel en 1980. Yves Rifaux, journaliste et fondateur du musée "L’art de l’enfance" nous parle de Charles Pathé.

Pathé par Yves Rifaux

Base de données des collections de la Fondation Jérôme Seydoux - Pathé >>>
Blog d'un collectionneur "Mes vieux Pathé-Baby et autres" >>>
Revue "La Nature" sur le site du Conservatoire numérique des arts et métiers >>>
Les projecteurs Pathé-Baby sur FamilyMovie.fr >>>
 

Ercsam / CinéGel

Une fois n'est pas coutume, nous allons évoquer simultanément deux projecteurs français datant de la fin des années 1940 : le Senior M50 de chez Ercsam et le Royal 210 de chez CinéGel.

Le texte qui suit est un article de Claude Bataille publié dans la revue CinéScopie évoquant trois projecteurs dont deux sont assez proches de ceux qui nous intéressent ici. Ne vous attardez donc pas trop sur les petites incohérences entre le texte et les photos, et laissez vous emporter par la prose enjouée de Claude.
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Pierre Bouchut

Ci-dessous, quelques photos du Senior M50 suivies de quelques photos du Royal 210

Article de Claude Bataille issu de CinéScopie n° 21 (2011) dans lequel il évoque de manière croisée les projecteurs Lapierre RL52C, CinéGel Royal 215 et Ercsam Senior M60
 

Le naïf améliore ses connaissances dans le format 9,5 mm

Le vétéran : Lapierre, créateur des premières lanternes magiques en tôle à vocation populaire dès la moitié du XIXe siècle et dont le catalogue s'étendra au fil du temps jusqu'au projecteur-jouet en plastique des années 1960. Des plaques de verre peintes et sa lampe à pétrole au Super 8 et son ampoule halogène, quelle longévité et quelle obstination !

Cinégel, entreprise du département de la Sarthe qui produira nombre de projecteurs et caméras dans les trois formats 8, 9,5, 16 mm. Les projecteurs sont tous "Royaux" quelle qu'en soit la numérotation. Elle ne survivra pas à l'arrivée du Super 8.

Ercsam, créée par M. Mascré... fabricant de caméras, les CAMEX nées en 1946, distributeur de films d'édition, fabricant de projecteurs de bonne réputation à la dénomination de Junior et Senior, M30, M50 & M60 puis MALEX. Ercsam est l'anagramme de son nom.

Les appareils n'ont été choisis que pour leur format, ne jouant pas dans les mêmes catégories, du jouet à manivelle motorisable au familial plus sérieux. Ils ont en commun leur carcasse, en aluminium coulé et revêtue d'une peinture givrée aux couleurs incertaines ainsi que les orifices colorés en rouge - seule fantaisie esthétique - dévolus à la petite goutte d'huile salvatrice des axes de bobine et du dispositif de griffes.

Leur numérotation, quand c'est le cas, relève de "Questions pour un champion", à moins que d'avoir accès à des archives aléatoires. Y-a-t-il eu 22111 exemplaires produits du Cinégel 215 alors qu'un 8 mm type 210 porte le n° 362267 ? Les échanges de formats étant la règle : embase commune et mécanisme spécifique à chaque format font que l'on peut supposer qu'il ne s'agit que de numéros d'embase.

Ils ont également tous en commun des connexions électriques internes qui relèvent du plus haut folklore, les gaines d'isolation en coton gommé d'époque étant pour le moins approximatives quant à leur vieillissement et aux normes aujourd'hui appliquées, la prise de terre n'étant que facultative (présente toutefois sur les Cinégel). Un fer à souder et de la gaine thermorétractable permettent d'effectuer une sécurisation acceptable sans remplacer le câblage existant pour les paresseux. C'est aussi la meilleure solution pour éviter des picotements désagréables au bout des doigts.

À noter également l'antiparasite dont la présence ne devait que limiter les crachotements du poste de radio voisin. Aujourd’hui, son ablation relève d'un œuvre salutaire, étant vouée à l'explosion bruyante et de son usage inutile en 2010.

Pour de rire : les mentions On/Off s'appellent encore : Marche/Arrêt, voire : Moteur/Lampe et Lent/Vite pour le variateur ! Que de passéisme… ? Le 110 V est de rigueur quoique des tentatives vers le 220 V apparaissent avec des sélecteurs de tension pas toujours compréhensibles.

À noter sur le CinéGel un détrompeur 110/220 V à la grande époque des années 1960 suite au changement de tension EDF, grand pourvoyeur des transformateurs 220/110 que l'on trouve encore pour un euro dans tout vide-grenier bien achalandé.

Compromis avec une bonne ventilation, l'accès à l'ampoule reste toujours aussi inaccessible à moins de disposer de doigts de fées pour procéder à son remplacement ainsi qu'au nettoyage du condensateur de lumière. Il en est de même des rhéostats de variateurs de vitesse empoussiérés. Même si ces appareils ont "quelques heures de vol", tous ces petits soins les rendent tout à fait agressifs à l'usage. Les moteurs, masqués ou apparents, sur ou sous dimensionnés, type train électrique, font tous appel aux charbons "charbonneux" dont l'accès n'est pas toujours aisé sauf démontage laborieux, difficulté ajoutée à leur fragilité, pour peu que leur ressort de pression ait subi les actes de doigts malhabiles.

Avant remise en marche, vérifier l'état du collecteur où le cuivre s'est enrichi des dites particules charbonneuses. Pour ce faire, subtiliser un stock de "coton-tige" dans votre salle de bains, les humidifier à grand renfort d'alcool à brûler voire de trichloréthylène puis manœuvrer par aller-retour l'induit du moteur. Et là, surprise, pire que le cérumen jaunâtre, le résultat est tout noir ! Renouveler l'opération autant que nécessaire. Lors de la remise en marche, le variateur de vitesse aura repris vigueur et efficacité, l'appareil aussi, moins poussif au démarrage.

Les "bidouilles" visant à améliorer le rendement s'attachent principalement aux accessoires. L'article n° 960 chez Lapierre propose une "mallette spéciale" pour favoriser vos déplacements, munis d'accessoires et bobines !

À ce jour, découvrir un appareil à ce format, en état acceptable, dans une bourse demande à avoir un portefeuille bien garni. Les "marchands" ont tendance à en remettre une louche, - "c'est du 9,5" - un petit Lapierre L60 à la fiabilité incertaine mais à la peinture rutilante était proposé pour 120 € à la bourse de Châtonnay en ce début novembre ! À 16h, on "pliait les cartables", le L60 retrouvait son carton d'emballage... tant pis pour la vitrine, et tant mieux pour les films !

Quant aux courroies, elles allient caoutchouc, cuir et métal à ressort, voire la chaîne de Galle, moins commune mais fiable et silencieuse chez Ercsam.

Les solutions de rembobinage font toutes appel à des déplacements de courroie, d'une poulie à l'autre, folle ou non, voire des inversions de bobines. Même si l'argument pratique prévalait, le film en faisait toujours les frais... ! Quoi de mieux qu'une enrouleuse voire visionneuse qui garantissent vérification nettoyage, reprise de collure préventive, tension évitant les poches d'air parasite et son réputé huilage, pour une bonne conservation des copies. Petit rappel au passage, le sens de chargement du film : la perforation centrale unique fait que le chargement est aisé jusqu'à ce que les titres en longueur apparaissent à l'envers! Il faut alors décharger l'appareil, rembobiner et enfin placer la bobine afin que la face support - brillante - soit bien opposée à la source lumineuse. Le sens de réenroulement sera donc établi afin que le film n'échappe pas aux bon nombre de dents des débiteurs, garantissant ainsi un effort proportionné sur les perfos. Le contrôle du bon chargement à l'aide des molettes adéquates doit être effectué avant toute mise en marche du moteur, la moindre erreur est fatale pour ce format.

Enfin, ces chères notices d'utilisation dont la sobriété laisse rêveur, comparées à celles dédiées à la programmation d'un simple radio-réveil Made In China. De plus, orthographe et syntaxe sont présents, pas besoin de traducteur !
 

En bonus, quelques post-scriptum.

Lapierre fabriquait ses propres ampoules des premiers temps sous la tension de 55 V, des adaptations sont donc survenues, culots divers à l'initiative du possesseur.

Pour les bricoleurs, ne pas croire qu'avec deux ou trois appareils vous allez en refaire un seul. Le même socle pouvant être dit tri-format selon la publicité d'époque. Fonderies et boîtes à lumière ont toutes de forts liens visuels de parenté mais ne sont pas tous identiques, donc prudence ! Un moule de fonderie peut en cacher un autre...

De plus, lors du démontage, avant remise en route, vérifier que les gouttes d'huile salvatrices n'ont pas été remplacées auparavant par de la graisse qui depuis s'est transformée en un bloc anti lubrifiant et ainsi anti rotation...

Il en est de même pour des appareils plus récents ; avant de reconnecter l'appareil démonter le couvercle arrière, bien des surprises peuvent se présenter, tant dans le mécanisme que sur un circuit amplificateur chargé de copeaux de film égarés.
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Claude Bataille

Ci-contre, détail de la chaîne du Ercsam Senior M50

Fabriqués à la fin des années 1940

Projecteurs muets
Entrainement par chaîne et/ou courroie métallique et caoutchouc

Ercsam Senior M50
Déposante : Michelle Le Roy
Utilisateur : Philippe Merchez, ingénieur

CinéGel Royal 210
Déposant et utilisateur : Jacques Braissand

Lapierre L60

Je suis né à la fin de la guerre. Passionné par le cinéma depuis ma plus tendre enfance, à l’occasion de mes 10 ans, ma famille qui avait compris cette folle passion m’offrait un projecteur Lapierre L60, 9,5 mm à manivelle.

Cet appareil était accompagné d’extraits de films distribués à l’époque par FilmOffice, qui était un acteur majeur du cinéma à domicile et qui offrait un beau catalogue de films 8mm, 9,5mm et 16mm que j’attendais tous les ans. On y trouvait de tout. Des actualités de l’époque, des extraits de la piste aux étoiles, des fictions, des grands comiques, (Jacques Tati, Charlie Chaplin, Laurel et Hardy) et autres westerns.

Dans une chambre inoccupée de la maison familiale, que j’avais transformé en "salle de cinéma" en y installant des chaises, un drap blanc tendu sur un mur, et des affiches de cinéma récupérées avec la complicité d’un projectionniste, j’organisais le jeudi après-midi (le jeudi il n’y avait pas classe), des séances pour mon frère et mes copains d’école. Sur un vieux tourne-disque, je passais de la musique (principalement des symphonies qui m’ont toujours fasciné). Ces films étaient montés sur des bobines de 120 mètres ce qui faisait approximativement quinze minutes de projection. J’en avais une dizaine, que je passais et repassais... Ensuite venait l’entracte, où nous allions tous profiter d’un bon gouter préparé par ma maman. Ce goûter, c’était un morceau de pain beurré avec du chocolat râpé dessus. Quel bonheur !

Ce projecteur a une lampe 110 V / 70 W sans ventilation, ce qui ne permettait pas d’avoir une longue distance de projection pour avoir une grande image. Alors, j’ai entrepris de changer cette lampe pour une plus puissante. Il a fallu changer la douille aussi car celle d’origine était une B22 à trois ergots. Et comme ça chauffait beaucoup plus, j’ai installé sous l’appareil un ventilateur récupéré sur une hotte aspirante de cuisine. Dès lors, j’avais un écran plus grand et une image plus lumineuse. Du vrai cinéma ! Plus tard, je suis passé au 8mm et 16mm, mais là, c’est une autre histoire !
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Jean-Claude Marcelli

Jean-Claude Marcelli est un des administrateurs de la Cinémathèque des Pays de Savoie et de l'Ain. Après 40 ans passés comme ingénieur civil du Ministère de La Défense, sa passion du cinéma nourrie depuis l’enfance l’amène à faire construire une salle de cinéma à Saint Jean d’Arves. Parallèlement, il s’investit dans une chaîne de TV locale Maurienne TV où il exerce les fonctions de présentateur animateur de magazine TV, cadreur monteur. Jean-Claude Marcelli, en plus de ses films, nous a confié une importante collection d’appareils cinématographiques.

Depuis 1840, la société française Lapierre fabrique des lanternes magiques. Constructeur reconnu et réputé, Lapierre fabrique à partir des années 1920 des projecteurs 35 mm familiaux réalisés sur les mêmes principes que ses lanternes. Ces projecteurs peuvent également projeter des plaques de lanternes magiques. Après le lancement par Pathé du format 9,5 mm, Lapierre emboîte le pas et met sur le marché un projecteur familial utilisant ce nouveau format : ce sera le prédécesseur du projecteur présenté ici.

Le Lapierre L60 fait partie de la famille des projecteurs-jouets. Cette notion peut paraître étonnante lorsqu’on la rencontre pour la première fois. Il ne faut pas oublier qu’à ses débuts le cinématographe était une attraction de foire, un phénomène intriguant et magique. Cette invention étonnante n’a pas traversé le XXe siècle en traçant un unique et rectiligne chemin reliant les forains de 1900 au film Matrix de 1999. Non, son histoire possède plusieurs facettes et son cheminement comporte des nœuds, des embranchements et des culs-de-sacs. Bien qu’il soit aujourd'hui tombé en désuétude, le jouet cinématographique reste un pan important de l’histoire du 7ème art. Je vous invite à consulter cette page du blog  "Mes vieux Pathé-Baby et autres" pour vous faire une idée.
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Pierre Bouchut

Page Wikipedia traitant des lanternes magiques >>>

 

Fabriqué dans les années 1950

Utilisation à la portée de tous
Entrainement manuel
Construction simple
Corps en tôle emboutie

Collection Jean-Claude Marcelli