Claude Marcellin est né à Beaufort le 16 avril 1938.
Il entre au Caméra Club d’Annecy en 1966 et achète sa première caméra, une Paillard-Bolex qu’il conserve toujours aujourd’hui. C’est Claude Bondier, futur président, qui l’initie et le forme au cinéma, au montage et surtout à la post-synchronisation. C’est ensemble qu’ils tournent " Conchette " en 1974.
Claude Marcellin se contentait d’acheter douze bobines 16mm par an et réussissait à faire des films avec cela, se donnait un thème et réfléchissait à ce qu’il souhaitait filmer avant d’appuyer sur « marche ».
Passionné de montagne, ces premiers films mettent en lumière les gens qui l’habitent comme dans " Mon village " ou " Les deux hivers " mais encore des exploits tels que l’ascension des aiguilles de Chamonix. Il le dit lui même : " Le Beaufortain et le massif du Mont-Blanc servent de cadre à mes premiers films mais bien vite les paysages vont être accompagnés par des personnages. Le cinéma, c’est la vie, l’homme devient vite indispensable ".
Autre sujet : sa famille qu’il aime mettre en scène comme dans " Une sacrée récompense ". Il a d’ailleurs fait une sorte d’autoportrait appelé avec humour et autodérision " L’emmerdeur " . Depuis sa retraite, il filme principalement ses voyages.
Il est aujourd’hui passé de l’argentique au numérique et fait toujours parti du Caméra Club d’Annecy.
Ce fond est à mettre en regard avec ceux de Claude Bondier et Auguste Velland dont nous conservons également les images.
Au sein du cinéma amateur la prise de son direct est complexe. Plusieurs procédés permettent de sonoriser des films au montage.
La voix off ou voix hors champ est un procédé narratif qui consiste à faire intervenir la voix d’un personnage qui n’est pas à l'image.
La post-synchronisation permet de doubler les protagonistes du film, muets à la prise de vue, et d'ajouter une ambiance sonore.
Claude Marcellin mêle ces procédés avec brio au sein de ses films.
Un Caméra Club regroupe débutants et confirmés, qui se retrouvent autour d’une passion commune : la pratique du cinéma non professionnel. Cette émulation collective favorise la création, les membres se conseillent, partagent leurs questionnements, leurs compétences, etc. Les réalisations sont parfois collégiales, l’un est derrière la caméra, l’autre à la prise de son et un troisième à la postsynchronisation. Les Caméra Club, sortes de laboratoires d’expérimentation et de « bricolage » technique, nous racontent une histoire du cinéma amateur et de ses pratiques. Ils révèlent également de belles amitiés comme celle qui unis Claude Marcellin et Auguste Velland, membres du Caméra Club d'Annecy.